La décision d’interdire le 5e congrès du parti Ettahrir, prévu ce samedi, au Palais des Congrès à Tunis est une violation criante des libertés, a dénoncé le porte-parole du parti Ridha Belhaj.
” Le Tribunal administratif s’est prononcé, vendredi, en faveur du parti mais sa décision n’a pas été respectée “, a-t-il regretté au cours d’une conférence de presse tenue, samedi, à Tunis.
Le porte-parole du parti Ettahrir a accusé une partie politique qui dirige le pays d’être derrière la décision de l’interdiction assurant que son parti avait entamé une nouvelle phase de lutte en vue de garantir sa pérennité.
” Le parti s’attache à la tenue de son congrès “, a lancé Ridha Belhaj devant plusieurs partisans qui se sont rassemblés devant le siège du parti. Il a, toutefois, appelé ses partisans à réagir avec sagesse et à faire preuve de retenue face à cette ” agression criante “.
Le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme Kamel Jendoubi avait déclaré, mercredi dernier, que la décision d’interdire la tenue du congrès annuel du parti Ettahrir est “une décision gouvernementale, nationale, souveraine et responsable fondée sur des considérations objectives”.
Le ministre a estimé que cette décision “est un choix politique approprié eu égard à la devise du congrès en relation directe avec la pensée takfiriste et fanatique des groupes terroristes “.
La présidence du gouvernement avait, auparavant, menacé de dissoudre le parti par voie légal après l’attentat terroriste survenu en juin 2015 à Sousse.
Le parti Ettahrir, avait obtenu son visa légal en 2012. Il ne reconnait pas la Constitution et prône la création du Califat et l’application de la Chariaa.