Le tribunal administratif a rendu un jugement en référé autorisant la tenue du 5e congrès du parti Ettahrir samedi, a déclaré Mohamed Smida, membre du bureau d’information du parti, vendredi soir à l’agence TAP.
“Nous avons obtenu ce jugement légal qui ordonne d’annuler la décision de rejet de la tenue du 5e congrès annuel du parti Ettahri au palais des congrès samedi 5 juin”, a-t-il ajouté.
Selon Mohamed Smida, “le verdict annule l’annonce d’interdiction lancée par la zone de sécurité de Bab Bhar à Tunis remise par un huissier notaire au parti Ettahrir lequel avait obtenu l’autorisation du ministère de l’intérieur de la tenue du congrès conformément à une notification reçue le 28 mai dernier”.
“Le jugement du tribunal administratif confirme les procédures légales suivies par le parti Ettahrir et a dévoilé des partis politiques qui avaient essayé d’interdire le congrès”, a-t-il ajouté.
“La décision d’interdiction annoncée par le ministre Kamel Jendoubi n’a pas été une décision appropriée”, a-t-il estimé.
Les travaux du congrès du parti Ettahrir, d’obédience islamique, débuteront samedi matin avec au programme des workshops avant le coup d’envoi du “congrès populaire” à 16h00.
Kamel Jendoubi, ministre chargé des relations avec les institutions constitutionnelles, la société civile et des droits de l’homme, avait indiqué mercredi que la décision d’interdire la tenue du congrès du parti Ettahri placé sous le slogan “le Califat sauvera le monde” était “une décision nationale, souveraine et responsable” fondée sur des “considérations objectives dont le slogan du congrès s’inscrivant dans le droit file de la pensée takfiriste et fanatique revendiquée par les groupes terroristes islamistes”.
“L’autorisation de la tenue du congrès est aussi une décision qui légitime la revendication de l’instauration du Califat, ce qui est de nature à violer les dispositions de la constitution et à porter atteinte à sécurité générale”, a-t-il estimé.
Le parti Ettahrir avait réaffirmé sa détermination mardi d’organiser son congrès, estimant que “l’interdiction était une mesure répressive et une atteinte flagrante au droit des partis d’exercer leurs activités et tenir leurs congrès.