Je ne compte pas démissionner, je continuerai à accomplir ma mission, a déclaré vendredi le chef du gouvernement Habib Essid, précisant qu’il est “prêt à quitter son poste si l’intérêt du pays l’exige”.
Habib Essid qui réagissait à l’intervention du président Caid Essebsi hier sur la chaîne publique Wataniya 1 à propos de “l’option de former un gouvernement d’union nationale”, a ajouté qu’il n’a pas discuté avec le président de la République de cette initiative et qu’il n’a pas l’impression que Caid Essebsi ne le soutient plus.
S’exprimant ce matin sur Express FM, Habib Essid a estimé toutefgois que l’initiative du président de la Répubique s’inscrit dans le droit fil de ses prérogatives constitutionnelles et dans l’intérêt du pays, précisant qu’il en discutera lundi avec le chef de l’Etat “en audience ordinaire et programmée”.
Dressant le bilan de son gouvernement, Habib Essid a relevé les défis rencontrés à tous les niveaux dont les menaces sécuritaires et les problèmes économiques, précisant que l’expérience de l’alliance gouvernementale exige des efforts quotidiens pour se concerter et pour rapprocher les vues et trouver les solutions optimales.
Sur un éventuel remaniement ministériel, le chef du gouvernement a répondu que “tout est possible”. Il n’y a pas une action gouvernementale exemplaire. Mais tout remaniement ministériel est opéré après une évaluation du rendement des ministres, a affirmé le chef du gouvernement.
Le président Caid Essebsi a évoqué hier sur Wataniya 1 “l’option de former un gouvernement d’union nationale”, qui constitue, a-t-il dit, une proposition concrète, surtout qu’elle est soutenue par plusieurs parties politiques et sociales qu’il avait rencontrées.
Ce gouvernement devra inclure “forcement” l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), la coalition au pouvoir et “peut-être” des indépendants et des représentants des partis de l’opposition, a indiqué Caid Essebsi.
Ce gouvernement, a-t-il précisé, doit avoir “un contenu social” compte tenu de l’étape que traverse actuellement le pays, ajoutant que ce gouvernement doit également être formé sur la base d’un consensus national élargi eu égard aux priorités de la Tunisie : la lutte contre le terrorisme et la corruption, l’instauration de la démocratie, la création d’emplois et des conditions d’une vie décente, l’incitation à l’investissement dans les zones défavorisées, l’encouragement de la jeunesse et l’application de la loi.