Les moyens de developper les relations tuniso-françaises et les préparatifs pour la tenue de la première session du conseil tuniso-français de dialogue politique de haut niveau, prévue lors du deuxième semestre de 2016 sous la présidence du chef du gouvernement Habib Essid et du premier ministre français Manuel Valls, ont été au centre de la réunion de travail ayant groupé mercredi soir Khemaies Jhinaoui, ministre des affaires étrangères, et Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat français chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger, accompagné de l’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette.
Matthias Fekl a réitéré à cette occasion, selon un communqué rendu public par le ministère des affaires étrangères, l’engagement de la France de soutenir la Tunisie, soulignant le souci de son pays d’honorer ses engagements, notamment le plan de soutien sur cinq ans annoncé par le président français François Hollande en janvier 2016 et estimé à un milliard d’euros.
Il a également réaffirmé la pleine conscience de son pays que la réussite de l’expérience démocratique tunisienne dépens du développement économique. Le secrétaire d’etat français a indiqué à cet égard que le soutien de la France à la Tunisie se fera selon les priorités fixées par la partie tunisienne et touchera notamment le tourisme, la santé et les infrastructures.
De son côté, Khemaies Jhinaoui a mis en exergue la profondeur des relations tuniso-françaises et le soutien continu de la France à la Tunisie, renouvelant l’invitation de la France à prendre part à la conférence internationale sur l’investissement qui aura lieu fin novembre 2016.
Le ministre des affaires étrangères a lancé d’autre part un appel aux entreprises françaises à participer aux grands projets programmés dans le plan de développement 2016-2020. Rappelant l’initiative prise par la Tunisie de lancer de grandes réformes, Khemaies Jhennaoui a indiqué qu’elles “seront prêtes avant la tenue de la conférence internationale sur l’investissement et porteront sur le code d’investissement, la loi bancaire etc…afin d’assainir le climat des affaires”.
Les deux responsables se sont félicités, d’autre part, de la signature mercredi au siège du ministère de la santé du contrat d’étude français portant sur le projet d’édification de l’hopital multidisciplinaire à Gafsa, soulignant l’importance de ce pas qui s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’une convention sur la reconversion en projets de développement des dettes de la Tunisie estimées à 60 millions d’euros.
La réunion a permis par ailleurs d’échanger les points de vue sur nombre de questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye et l’organisation d’une conférence internationale sur la cause palestinienne, une initiative lancée par la France et soutenue par la Tunisie.
La France est le premier partenaire économique de la Tunisie qui accueille près de 13000 entreprises françaises offrant 130 mille emplois directs, rappelle-t-on.