Tunisie : La faculté des lettres de la manouba rend hommage à feu Ahmed Ibrahim

A l’occasion de la commémoration, hier jeudi, du 40e jour du décès de feu Ahmed Ibrahim, la direction de la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba a décidé d’attribuer le nom de cet éminent professeur, à la salle des enseignants de la faculté, en guise de reconnaissance à son parcours d’académicien et de militant.

La cérémonie du 40e jour s’est déroulée à l’Amphithéâtre Ibn Khaldoun, en présence de l’épouse du défunt, du président de l’université de la manouba, Chokri Mabkhout, du doyen de la faculté des lettres Habib Kazdaghli, ainsi que de plusieurs universitaires et de personnalités nationales.

Une minute de silence a été observée en la mémoire de feu Ahmed Ibrahim et des témoignages ont été apportés par ses amis syndicalistes et anciens étudiants, louant les mérites et vertus du défunt, qui avait contribué à la formation de plusieurs promotions d’étudiants à la faculté des lettres de tunis.

Le programme a comporté une exposition de photographie et de portraits du défunt à l’entrée de l’amphithéâtre, relatant plusieurs étapes de sa vie et de sa carrière, la publication d’un numéro spécial de la revue tunisienne des langues dédié à feu Ahmed Ibrahim et des extraits de ses travaux de recherches.

L’ancien secrétaire général d’Al Massar avait dirigé des dizaines de thèses de doctorat et de mémoires de master. Il a également assumé des responsabilités au sein du conseil scientifique de la Faculté des Lettres de La Manouba ainsi que dans d’autres instances académiques en tunisie et à l’etranger et a fondé et dirigé à partir des années 1990 une unité de recherche baptisée ” Langage et métalangage ” qui regroupe des dizaines de chercheurs de diverses universités et spécialités linguistiques. Il a également publié divers ouvrages, études et articles en linguistique française, arabe et générale ainsi qu’en linguistique comparée.

Connu sur la scène politique tunisienne par ses positions révolutionnaires, Ahmed Ibrahim était membre du parti communiste au milieu des années 60, puis membre fondateur du mouvement “Ettajdid”.