Naji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a évoqué, vendredi 27 mai, de “craintes de voir les erreurs commises par certains journalistes utilisées pour restreindre la liberté d’information”.
Il a cité l’expérience vécue par certains pays comme la Mauritanie et l’Egypte où la liberté d’information est atteinte à chaque fois où il y a des conditions sécuritaires difficiles ainsi qu’en cas de conflits politiques et de propagation des discours de haine envers les médias.
Présidant l’ouverture d’un atelier de travail sur l’information et la guerre contre le terrorisme et le discours de haine, Bghouri a estimé que le non respect, par les professionnels du secteur des critères de précision et d’investigation, en particulier dans un contexte sécuritaire tendu, pourrait servir de prétexte pour tenter de restreindre la liberté d’information.
De son côté, la directrice régionale de l’Organisation Internews, a rappelé de “questions lancinantes” qui se posent aujourd’hui aux journalistes dans la foulée des nouvelles mutations que connait la région et face à la montée du terrorisme, la numérisation des médias et l’apparition des de réseaux sociaux.
Le directeur de l’observatoire du SNJT, Manoubi Marrouki, a relevé, pour sa part, que la liberté d’expression est l’un des principaux acquis obtenus par les Tunisiens, ce qui commande, a-t-il insisté, de hâter l’installation d’un conseil de presse pour mieux encadrer la presse écrite et améliorer son rendement et sa capacité à faire face aux grands défis rencontrés.
Une pléiade d’experts en média participe aux travaux de cet atelier de travail organisé sur deux jours par le SNJT avec le concours d’Internews et de la Fondation Nawat.