La promotion de l’égalité homme-femme, une responsabilité de tous, tel est le thème d’un panel organisé, mercredi après-midi, dans le cadre des journées de l’Europe qui se déroulent du 24 au 26 mai au Palais des Congrès.
Tout en mettant l’accent sur l’apport de la coopération européenne en matière de la promotion de l’égalité homme-femme en Tunisie, Samira Merai Friaa, ministre de la femme, de la famille et de l’enfance a souligné que l’élaboration en 2014 par l’Union européenne (UE) du “Profil genre de la Tunisie” a permis à son département de “bien cerner les difficultés, les défaillances ainsi que les opportunités de promotion de l’égalité homme-femme”.
Objectif affiché : Elaborer une stratégie axée sur l’approche genre. A cet égard, la ministre a fait savoir que le plan quinquennal de développement 2016-2020 comporte des mécanismes visant à consolider l’égalité homme-femme aussi bien au niveau national que régional, citant un plan national d’institutionnalisation du genre en cours de validation.
” Toutefois malgré les efforts de la Tunisie pour promouvoir l’égalité, l’écart reste palpable entre la législation et la réalité des femmes actives “, a-t-elle regretté.
De son côté, Juan Lopez-Doriga, ambassadeur d’Espagne en Tunisie a souligné que l’approche genre constitue ” un secteur clé de la coopération européenne en Tunisie “, citant à ce propos la mobilisation par de l’UE de 7 millions d’euros sur la période 2015-2018 en vue de consolider l’égalité homme-femme.
Evaluant la coopération européenne dans le domaine de l’égalité homme-femme, Dalenda Largueche, directrice générale du CREDIF, a évoqué l’appui européen apporté au double plan financier et logistique au programme de lutte contre la violence faite aux femmes, signalant à cet égard que la Tunisie dispose de nombreux atouts lui permettant d'”éradiquer ce fléau”.
De son côté, Sanaa Ben Acheur, présidente de l’association Beity a tenu à valoriser cette coopération européenne, déplorant en contrepartie la lenteur administrative de l’UE s’agissant de l’octroi des fonds.
Traitant de la question de lutte anti-terrorisme, Emma Jeblaoui, présidente de l’Institut international de développement humain, a mis l’accent sur le rôle de la femme dans la dé-radicalisation des adolescents.
Elle a cité à ce titre un plan d’action (2016- 2020) en cours d’élaboration, dans le cadre de la coopération espagnole, visant la dé-radicalisation des jeunes en concertation avec les autorités concernées.