Le 10ème congrès d’Ennahdha, qui se tient dans la ville de Hammamet (gouvernorat de Nabeul), a adopté, tard la nuit du samedi, les 7 motions, dont celle relative à l’adoption de l’article sur la séparation entre la prédication et le politique au sein du mouvement.
Le membre du conseil de la Choura, Neji Jmel, a déclaré à TAP, que le vote sur cette motion a occupé la 3ème place au niveau du nombre de voix obtenues.
“Quelques jeunes ont essayé de donner leurs voix de manière collective, mais ils n’ont pas réussi à influencer le vote car l’orientation générale était claire : le principe de la séparation est le choix le plus accepté au sein du mouvement”.
Le responsable a, par ailleurs, reconnu que les différends restent inévitables mais le message essentiel émanant des travaux du congrès est que les congressistes ont adopté les motions présentées sans changements substantiels à part quelques amendements et améliorations introduits au niveau de la langue. Quelques idées ayant échappé à la commission chargée de l’élaboration des motions ont, en outre, été ajoutées, a-t-il en encore précisé.
S’agissant du rapport financier, les observations ont été présentées à la commission concernée au sein du congrès afin d’examiner leurs contenus et les présenter ensuite pour être examinées et votées ultérieurement.
Les travaux du congrès se sont poursuivis, dimanche, avec la discussion de la dernière motion relative à la structuration et devant comporter l’amendement du statut avant l’élection du président du mouvement et des deux tiers du conseil de la Choura.
Jmel a indiqué que bien que d’ores et déjà entré en vigueur, le statut du mouvement comporte plusieurs carences. A ce titre, le conseil de la Choura a présenté des propositions pour son amendement comprenant plusieurs dispositions.
Ces dernières, précise encore Néji, reflètent les slogans du congrès, à savoir l’ouverture, le rajeunissement et la promotion du rôle de la femme au sein du parti, rappelant qu’aucun amendement ne peut être accepté s’il n’a pas bénéficié du vote de la majorité des membres (600 congressistes).
Il a ajouté que certains amendements bénéficieront de l’unanimité de la plupart et d’autres seront difficiles à passer, tels que les amendements relatifs à la composition du bureau exécutif, dont les membres sont proposés auparavant par le président du mouvement et désignés par le conseil de la Choura par la majorité des voix.
L’amendement propose que les membres du bureau exécutif soient partiellement ou totalement élus par le conseil de la Choura.
Le choix des membres du mouvement se faisait auparavant sur deux niveaux. La nouvelle version propose de renoncer à la condition de l’acceptation par deux membres du parti pour retenir cette nomination. Cette proposition constitue elle aussi un point d’ouverture pour ce congrès, précise encore le responsable du parti.
Il y a lieu de rappeler que le statut présenté au congrès comporte 146 articles et quelques points qui faisaient l’objet de divergences, concernant notamment le choix de la méthode d’élection du bureau exécutif et la révision de sa composition. L’objectif est d’assurer la légitimité de l’élection par le conseil de la Choura et sa participation dans la direction du parti aux cotés du président du mouvement.