Le président Béji Caid Essebsi a salué l’évolution du mouvement Ennahdha sous la conduite de son président Rached Ghannouchi, évolution qui s’est traduite par des efforts visant à transformer le mouvement en un parti civil loin de toute forme d’endoctrinement et du monopole du discours au nom de l’islam.
« J’appelle de tous mes vœux un projet politique d’Ennahdha qui, après tous les changements, soit en totale harmonie avec le contexte national général », a-t-il dit dans son allocution à l’ouverture du 10ème congrès du mouvement Ennahdha dont les travaux ont démarré cet après-midi à Radès.
« J’ai hésité avant de décider de participer à cette cérémonie partant du souci de rester à égale distance de tous les partis et sensibilités politiques », a-t-il confié.
Et d’ajouter que sa décision de participer au congrès intervient en signe de considération aux efforts d’Ennahdha pour renforcer le consensus et la réconciliation nationale, citant à ce propos la participation du mouvement à un gouvernement consensuel qui « a protégé la Tunisie des pires dérives dans un contexte régional instable ».
Caid Essebsi a également salué le soutien manifesté par le président du mouvement et son parti aux choix des Tunisiens, ceux du consensus, de la pérennité de l’Etat et d’une société moderne. Il a appelé les adhérents d’Ennahdha à oeuvrer à consacrer l’orientation de leur mouvement qui se présente désormais en un parti civil.
Le mouvement Ennahdha est appelé à tenir compte du contexte social dans la conception de sa politique et de préconiser des solutions aux défis qui se posent indépendamment du fait qu’il soit au pouvoir ou en dehors du pouvoir, a estimé Caid Essebsi.
A l’ouverture du congrès, le vice-président d’Ennahdha Abdelfattah Mourou a souligné que son parti a décidé « de se rénover au service de la patrie »