La présidente de l’Instance nationale de prévention de la torture Hamida Dridi a relevé que la création de l’Instance est une initiative unique dans la région arabe et un pas important sur la voie de la consolidation du processus démocratique en Tunisie.
Cette création est venue consacrer une volonté politique visant à éliminer toute force de torture en Tunisie, a-t-elle dit.
Elle s’exprimait, jeudi, au cours d’une réunion entre les membres de l’instance et le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelle et la société civile et des droits de l’homme, Kamel Jendoubi. Hamida Dridi a insisté sur l’importance de hâter la promulgation des textes d’application relatifs à l’instance.
Elle a souligné, aussi, le besoin de doter l’instance des ressources financières et humaines nécessaires pour démarrer ses activités, se prononçant en faveur d’une coordination optimale avec les parties officielles et la société civile pour soutenir le rôle préventif et de sensibilisation de l’instance.
De son coté, Kamel Jendoubi a assuré que la présidence du gouvernement a ordonné d’accorder à l’instance un local provisoire ajoutant que les projets de textes d’application relatifs à l’organigramme de l’instance et le règlement intérieur de ses agents ainsi que les avantages du président de l’instance et ses membres seront soumis au gouvernement dans les deux mois qui viennent.
Il a mis l’accent sur le souci du gouvernement d’asseoir un réseau de compétences nationales spécialisées dans le domaine des droits de l’homme et la lutte contre la torture.
Le ministre a indiqué qu’une conférence nationale d’information et de sensibilisation aura lieu en septembre prochain pour faire connaître, sur une plus grande échelle, la mission de l’instance.
Hamida Dridi et Nabiha Kéfi ont été élues, mercredi, respectivement présidente et vice- présidente de l’Instance nationale de prévention de la torture.
Composée de seize membres, l’instance comprend des représentants de la profession d’avocat, des secteurs de la magistrature, de la médecine et de l’enseignement supérieur, en plus de spécialistes dans la protection de l’enfance et de représentants de la société civile.
Elus par l’Assemblée des représentants du peuple, ils ont prêté serment devant le chef du gouvernement début mai.