Le gouvernement et toutes les institutions de l’Etat sont déterminés à jouer un rôle de premier plan en matière de consécration des droits humains, a déclaré mardi le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’Homme, Kamel Jendoubi.
Le ministre s’exprimait mardi au cours d’une conférence de presse à Tunis pour la présentation des recommandations du Comité contre la torture qui a discuté le 3e rapport périodique de la Tunisie les 20 et 21 avril dernier.
Il a insisté, à cette occasion, sur l’engagement du gouvernement, en association avec les militants des droits de l’homme, les médias et les organisations internationales concernées, en vue de consacrer cette démarche et d’éliminer toutes les formes de torture et de mauvais traitement en Tunisie.
Après avoir pris connaissance du rapport de la Tunisie, le Comité contre la torture a recommandé des réformes législatives pour accorder davantage de garanties juridiques aux détenus.
Il a également préconisé la révision du système sécuritaire dans l’objectif de lutter contre l’impunité en cas d’implication dans des actes de torture, a expliqué le ministre. Le Comité de l’ONU contre la torture a recommandé, aussi, de hâter la mise en place des institutions Judiciaires, l’amélioration des conditions de détention et l’adoption d’une loi pour éradiquer la violation faite aux femmes.
Le Comité appelle par ailleurs à la protection des défenseurs des droits de l’Homme, artistes et journalistes, contre les menaces et les agressions.
Il propose de doter l’instance nationale de prévention de la torture des ressources nécessaires à son bon fonctionnement et d’appuyer l’action de l’Instance Vérité et Dignité tout en oeuvrant à fixer un ensemble de critères clairs pour le dédommagement des victimes de torture.