Le directeur du théâtre national tunisien, Fadhel Jaaibi, a souligné que le théâtre national optera pour une ouverture sur le théâtre mondial au cours de l’année 2017, et ce à travers la production de nouvelles oeuvres communes avec des hommes de théâtre connus à l’echelle internationale.
Jaibi a indiqué, lors d’une conférence tenue mercredi soir au centre des arts dramatiques et scéniques de Gafsa dans le cadre de la 4ème édition du festival du spectacle vivant de Gafsa, que la production de pieces communes avec les troupes internationales permettra au théâtre national de tirer profit des expériences théâtrales mondiales.
“Le pays a besoin de la culture théâtrale qui ne se réalise qu’à travers l’acquisition de connaissances artistiques et théâtrales nécessaires ” a-t-il dit.
Il a, en outre, présenté un aperçu sur sa carrière artistique qui a démarré en 1972 à Gafsa où il a passé 4 ans et dont les oeuvres produites ont été inspirées du vécu des travailleurs du bassin minier et des préoccupations quotidiennes des habitants de cette région.
Jaibi a également passé en revue les difficultés qu’il a rencontré au cours de son expérience dans le secteur public avec un nombre d’hommes de théâtre tels que Raouf Ben Amor, Raja Farhat, Mohamed Idriss et Fadhel Jaziri.
Il a aussi rappelé l’oppression exercée, auparavant par les politiciens sur les hommes de théâtre, à travers la censure des textes et des scènes et les difficultés financières . Il a parlé de la fondation de la troupe “al masrah jadid”, pemier noyau théâtral privé créé en 1976 et ses fondateurs: Ezzzedine Gannoun, Mohamed Idriss et Raja Farhat .
“Cette troupe est née dans un contexte politique marqué par l’oppression et la censure”, a-t-il dit, et notre objectif était de bénéficier d’une marge d’autonomie et de de liberté pour décrire la situation socio politique dans le pays.
Plusieurs pièces de théâtre ont été mises en scène par Fadhel Jaibi, comme “el ers” (le mariage) et “arab”. Après 18 ans avec “al masrah jadid”, Jaibi a créé la société “Familia production” avec la dramaturge et actrice Jalila Baccar, qui a produit plusieurs oeuvres théâtrales dont “khamsoun” (corps otages), “Yahia Yaaich” (amnesia) et “Tsunami”. En 2014, il a été nommé directeur général du théâtre national.