En allant élire leurs représentants au parlement, les Tunisiens croyaient avoir voté pour des politiciens plaçant l’intérêt de la Nation au centre de leurs préoccupations. Quelque mois après, la majorité des électeurs se sont rendu comptes qu’ils ont choisi de se faire représenter par des laxistes, quand ils ne sont pas des affairistes ou des opportunistes ou encore des lobbyistes.
Les problématiques prioritaires deviennent secondaires ou marginales, telles que l’évasion fiscale, la fraude administrative, la fuite de capitaux, la contrebande, la corruption, l’abus de bien sociaux, la prédation des richesses, le copinage, la récession économique, le chômage, la contraction du pouvoir d’achat, l’amplification des déséquilibres macroéconomiques, l’alourdissement de l’endettement extérieur, etc…
En revanche, les sujets superflus sont évoqués et introduits dans la machine médiatique pour faire diversion et manipuler l’opinion publique. Maintenant, un parlementaire s’évertue à recueillir le minimum requis de signatures pour légiférer sur l’égalité de l’héritage entre l’homme et la femme.
Chaque jour nous descendons encore plus bas, sans oser nous interroger sur les perspectives de redressement.
Texte de Mohamed Chawki Tabib