La commission nationale de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), réunie les 4 et 5 mai 2016 au siège de l’organisation à Tunis, a publié un communiqué dans lequel elle dénonce l’approche adoptée dans le traitement des entreprises confisquée.
La commission pointe du doigt l’absence de transparence dans le traitement de certains dossiers et la précipitation dans l’examen de certains autres.
L’UGTT revendique de dissiper l’ambiguïté, de remédier au manque de transparence et de contrer les tentatives visant à saper le droit syndical dans certaines entreprises de presse confisquées dont les dossiers de la station radiophonique “Shams fm” et la société “Cactus”.
Par ailleurs, le communiqué fustige la campagne menée par certains chefs d’entreprises et responsables contre les syndicalistes et les travailleurs ainsi que la campagne de dénigrement médiatique visant à ternir l’image de l’UGTT, affirmant que l’organisation syndicale qui accepte la critique, refuse les intentions d’induire en erreur l’opinion publique à travers la diffusion d’un discours de diabolisation de l’union.
L’UGTT tient, selon la même source, à attirer une nouvelle fois l’attention sur la gravité de la situation en raison, estime-t- elle, de la crise politique, de la confusion au niveau du rendement du gouvernement, des tiraillements et de l’absence de programmes, autant de facteurs qui menacent la stabilité du pays et qui contribuent à rendre la situation socioéconomique plus difficile, ajoute le communiqué.
La stabilité sociale nécessite, selon l’UGTT, le partage des charges entre toutes les parties, le respect des conventions signées et des échéances de leur entrée en vigueur ainsi que les engagements pris dont le règlement des dossiers relatifs au mécanisme 16, aux chantiers et à toutes les formes d’emploi précaire, outre l’adoption du projet de décret numéro 24 de l’année 2013 portant amendement de l’article 2 de la loi générale de la fonction publique.
Par ailleurs, la commission administrative de l’UGTT appelle l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) d’accélérer la signature de tous les annexes de régulation des conventions collectives afin que les ouvriers du secteur privé puissent bénéficier de leur droit aux majorations salariales.
L’UGTT appelle, également, le ministère des affaires sociales à accélérer la publication de ces annexes dans le journal officiel de la République tunisienne.
La commission administrative s’est dite étonnée du silence du gouvernement au sujet de la révision du salaire minimim interprofessionnel garanti (SMIG), appelant à engager les négociations à ce sujet.