Sur un mode ironique, la nouvelle campagne de Reporters sans frontières (RSF), réalisée par l’agence BETC à l’occasion de la publication du Classement mondial 2016, met en scène 12 chefs d’Etat qui célèbrent leur victoire contre la liberté de la presse.
A la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières lance la campagne The Wrong Party, qui dénonce le saccage de la liberté de la presse dans douze pays dont les dirigeants peuvent s’enorgueillir d’avoir muselé l’information. Salles de rédaction attaquées à la grenade (Burundi), journalistes licenciés pour un tweet (Turquie), propagande massive (Chine, Russie, Erythrée…), blogueur condamné à la prison et au fouet en place publique (Arabie Saoudite), création de camps militaires pour journalistes (Thaïlande)… Voici un échantillon de ce que réservent ces 12 ennemis de la liberté de la presse à ceux qui se risquent à l’exercice du journalisme.
Le Classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières en 2016 met en évidence une dégradation profonde et préoccupante de la capacité des journalistes à exercer leur métier ou leur fonction en toute liberté ou indépendance, notamment dans ces 12 pays. Face aux mécanismes de censure et de contrôle de l’information, face aux grands appareils de propagande et aux idéologies, notamment le radicalisme religieux, hostiles au journalisme, la situation de l’information indépendante se précarise dans le secteur public comme dans le domaine privé. Partout dans le monde, des oligarques rachètent les médias et exercent des pressions qui s’ajoutent à celles des États, souvent complices des grands groupes.
La campagne vise les chefs d’Etat suivants :
Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud (Arabie Saoudite),
Isaias Afwerki (Erythrée),
Ilham Aliyev (Azerbaïdjan),
Abdel Fattah al-Sissi (Egypte),
Prayuth Chan-ocha (Thaïlande),
Recep Tayyip Erdoğan (Turquie),
Kim Jong-Un (Corée du Nord),
Ali Khamenei (Iran),
Nicolás Maduro (Venezuela),
Pierre Nkurunziza (Burundi),
Vladimir Poutine (Russie),
Xi Jinping (Chine).
Pour la 5ème année consécutive, l’agence BETC soutient Reporters sans frontières en produisant bénévolement cette campagne. Les salariés de l’agence se sont mobilisés pour prendre la pose et prêter leurs corps à la campagne, corps sur lesquels ont été posés les visages des chefs d’Etat visés.
La campagne est affichée dans les rues de Paris et déclinée sur des formats adaptés aux réseaux sociaux, que les internautes pourront partager. (Communiqué RSF)