« La Tunisie vit une grande crise à tous les niveaux et requiert une action de salut et un redressement du processus révolutionnaire », a souligné le porte-parole du Front populaire (FP), Hamma Hammami.
Dans une déclaration de presse, vendredi, en marge des travaux de la conférence nationale du FP à Hammamet, Hammami a qualifié l’alliance stratégique établie entre Ennahdha et Nida Tounes de « danger pour le pays et sa révolution, surtout qu’elle tend à intégrer en son sein des forces et des symboles de l’ancien régime ».
S’agissant de la conférence du FP, Hammami a fait savoir que la structure et l’organisation du front à l’échelle nationale, régionale, locale et sectorielle figurent parmi les principaux axes du programme de la conférence nationale, outre la question de la création d’un comité central dont les 2/3 seront issus des partis et l’autre 1/3 composé d’indépendants.
Et d’ajouter : « la conférence débouchera sur une initiative politique qui sera discutée et soumise à plusieurs forces démocratiques progressistes ainsi qu’au peuple tunisien ».
Cette initiative aura des dimensions politiques, économique, sociales et culturelles et comportera des questions se rapportant à la lutte contre le terrorisme et la violence, a dit Hammami.
Sur un autre plan, le porte-parole du FP a nié toute concertation avec « le projet de la Tunisie », assurant que les éventuelles alliances qui intéressent le FP se feront avec d’autres forces à l’instar de Al-Massar, Al- Joumhouri, le courant démocratique, le parti socialiste et Al-Chaab.
Evoquant les élections municipales, Hammami a assuré que le FP demeure ouvert à toutes les forces politiques pour la constitution d’une importante coalition sur la base d’un programme afin de garantir un franc succès lors de cette échéance électorale.