Selon des statistiques officiels de la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), 40 mille accidents du travail ont été enregistrés en 2015, soit un léger recul par rapport à 2014 au cours de laquelle 44 mille accidents ont été recensés, a fait savoir, jeudi, le directeur de l’inspection médicale et de la sécurité au travail au ministère des affaires sociales.
Lors d’une journée nationale sur la santé et la sécurité au travail, le responsable a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir davantage la santé et la sécurité professionnelle à travers le développement de la législation et l’amélioration de la couverture dans le domaine de la médecine du travail dans les secteurs public et privé. Il a ajouté qu’une stratégie nationale de prévention des risques professionnels est, actuellement, en cours d’élaboration.
Elle vise, a-t-il dit, à prévenir les risques professionnels, notamment, dans le secteur du bâtiment et des travaux publics qui enregistre le taux le plus élevé d’accidents graves et mortels.
Il a appelé à associer les organisations professionnelles, les spécialistes, les groupements de la médecine du travail, les médecins et les universitaires à l’élaboration de cette stratégie qui doit, a-t-il dit, tenir compte de tous les volets ayant trait au contrôle, à la législation ainsi qu’à la bonne gestion des risques professionnels et des moyens de s’en prémunir.
De son côté, le représentant de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), Abdelkarim Jerad a fait part, à cette occasion, de la disposition de l’organisation syndicale à participer à l’élaboration de cette stratégie qui doit, a-t-il dit, être accompagnée d’une carte nationale de prévention des risques professionnels.
Il a appelé à la nécessité d’unifier la législation relative aux accidents du travail et des maladies professionnelles dans les secteurs public et privé. L’objectif étant de fournir une définition claire de ces accidents et de permettre au secteur privé de bénéficier des mêmes droits et privilèges accordés au secteur public.
De son côté, le représentant de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Khalil Ghariani a souligné que les chiffres relatifs aux accidents du travail sont effrayants d’où la nécessité d’accélérer l’élaboration de cette stratégie qui doit, a-t-il dit, reposer sur trois volets essentiels à savoir l’application de la législation en vigueur, la sensibilisation de toutes les parties concernées à l’importance de la prévention des accidents professionnels et l’exécution des dispositions contenues dans le contrat social.
Cette rencontre a été organisée à l’initiative du ministère des affaires sociales en collaboration avec le bureau international du travail (BIT) à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail célébrée le 28 avril de chaque année en vue de promouvoir dans le monde entier une culture de la sécurité et de la santé au travail.
A l’occasion de cette journée, le BIT a publié un rapport “la sécurité en chiffres” qui montre que 2,2 millions de travailleurs dans le monde meurent chaque année à la suite d’un accident du travail ou d’un maladie professionnelle, soit 5000 personnes par jour.