Le coordinateur général du mouvement Projet de la Tunisie, Mohsen Marzouk, a appelé, jeudi, le chef du gouvernement à hâter le processus d’octroi de l’autorisation légale pour son parti.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse, Mohsen Marzouk, a proposé la constitution d’un « front présidentiel élargi », composé des parties politiques ayant soutenu le candidat Béji Caid Essebsi au 2e tour de la présidentielle de 2014.
Ce front, a-t-il précisé, pourrait évoluer vers un front politique et parlementaire afin de soutenir le projet moderniste.
« Nous sommes ouverts à toutes les parties politiques démocrates et progressistes en Tunisie, dont les partis Nidaa Tounes, Afek Tounes, Al-Moubadara, l’Union patriotique libre et Al-Massar afin d’œuvrer ensemble en vue de rééquilibrer le paysage politique », a-t-il dit.
Il a, dans ce contexte, souligné que les alliances politiques ne ressemblent nullement aux coalitions gouvernementales, qui se forment, pour leur part, après les élections.
Mohsen Marzouk a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de trancher rapidement la question de la réconciliation économique et de s’employer à concevoir « un processus de réconciliation globale touchant les différents secteurs, à l’instar de la politique, la sécurité, l’économie et la finance.
Pour sa part, Mondher Belhaj Ali, membre de l’instance politique du parti, a souligné la nécessité de mener « une révolution socioéconomique » pour remédier à la situation difficile en Tunisie.
Il a, à cet égard, appelé à revoir le modèle de développement tunisien, en vigueur depuis quarante ans, et qui, selon lui, a montré ses limites. La demande d’autorisation légale du parti “Projet de la Tunisie” a été déposé fin mars 2016.