Le parti “Al-Irada” (Tunisie Volonté) a appelé, jeudi, à la révision de l’Accord de libre échange complet et approfondi (ALECA) entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) et à l’organisation d’un référendum dans ce sens.
Le parti a, en outre, critiqué le projet de loi relatif à « la confiscation civile » le qualifiant d’ « une nouvelle forme d’institutionnalisation de la corruption ».
S’exprimant, jeudi, au cours d’une conférence de presse, Sadok Jabnoun, chargé des affaires économiques au sein du parti, a proposé de soumettre l’accord à un référendum à l’instar des pays européens qui « lancent, systématiquement, des négociations au sujet du libre échange et du partenariat avec les Etats-Unis ».
Ces pays se méfient des dangers de ce système sur leur économie et leur sécurité alimentaire et sociale, a-t-il expliqué. Selon lui, l’adoption de cette convention aura un impact négatif sur les secteurs de l’agriculture et des services.
De son côté, Omar Sifaoui, membre de l’instance politique du parti, a estimé que le projet de loi relatif à la confiscation civile, qui a été promulgué pour activer la convention de l’ONU sur la lutte contre la corruption, est « contraire » à ce texte. Selon lui, ce projet de loi est de nature à « institutionnaliser la corruption ».
Le projet de loi sur la confiscation civile, qui sera prochainement présenté au conseil des ministres, vise à remplacer le décret-loi relatif à la confiscation.
Le premier round des négociations sur l’Accord de libre échange complet et approfondi entre la Tunisie et l’UE ont débuté le 18 avril dernier.
Il s’agit d’un mécanisme permanent de lutte contre la corruption. Par ailleurs, Omar Sifaoui a, par ailleurs, mis en garde contre les tentatives visant à réduire les compétences de l’Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.
Le parti “Mouvement Tunisie Volonté” a été fondé le 20 décembre 2015 par l’ancien président de la République, Moncef Marzouki.