Le président de la République Béji Caïd Essebsi a réaffirmé la détermination de la Tunisie à résister à l’offensive terroriste de l’Organisation de l’Etat islamique « Daech » qui, a-t-il dit, « est un mouvement politique non religieux dont l’unique but est de conquérir le pouvoir ».
« Les combattants de Daech ne sont pas des musulmans et ne représentent pas l’Islam », a-t-il lancé dans une interview exclusive qu’il a accordée le week-end dernier au quotidien italien « La Stampa ».
« Pour repousser cette menace terroriste, il faut combattre l’analphabétisme, la marginalisation et le chômage », a-t-il souligné, jugeant indispensable de « créer des postes d’emploi au profit des jeunes tunisiens pour éviter qu’ils ne soient attirés par les salaires mensuels de mille dollars proposés par Daech ».
Dans le même contexte, Caïd Essebsi a plaidé en faveur du retour de la stabilité en Libye, dans la mesure où les terroristes qui attaquent la Tunisie arrivent de ce pays, se déclarant, à ce propos, favorable à une intervention militaire contre Daech en Libye, pourvu que les frappes soient ciblées et que les dommages collatéraux soient limités.
Il a également réaffirmé son soutien au premier ministre libyen Fayez Al-Sarraj pour que la Libye reste unie.
Face à l’augmentation du flux migratoire particulièrement depuis les foyers de tension, le chef de l’Etat a plaidé en faveur de la mise en place d’une stratégie globale de lutte contre la migration qui engage l’ensemble des pays de la méditerranée.