La présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) Raoudha Karafi a estimé vendredi que la lutte contre la corruption n’est pas une priorité du Pouvoir, déplorant l’ « absence » d’une politique judiciaire en la matière.
« La lutte contre la corruption ne figure pas parmi les priorités des pouvoirs exécutif et législatif, malgré la dilapidation des ressources de l’Etat causée par une corruption endémique », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.
Estimant que les compétences du Pôle judiciaire et financier ne sont pas bien définies par la loi, Karafi a indiqué que l’association proposera au gouvernement un projet de loi pour pallier « un vide juridique ».
Karafi a exhorté les juges y exerçant à traiter les dossiers avant le dépassement des délais de prescription, malgré un manque de ressources humaines, notamment les analystes et experts financiers.