La commission administrative relevant de l’union régionale du travail du Kef a appelé, hier jeudi, à démettre le gouverneur de ses fonctions et à ouvrir une enquête “sérieuse et indépendante” sur les récentes agressions commises à l’encontre des habitants de la région.
Lors d’une réunion tenue au siège de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) à Tunis, la commission a justifié cet appel par “l’incapable du gouverneur de gérer le dialogue avec la société civile et de trouver des solutions urgentes aux problèmes de la région”, lit-on dans une motion dont une copie est parvenue à la TAP.
Cette réunion intervient suite à la visite que le chef du gouvernement, Habib Essid avait effectuée le 15 avril 2016 dans la région et au cours de laquelle il a annoncé une série de mesures en faveur de ses habitants.
Ces mesures, indique la commission dans sa motion, ne répondent nullement aux besoins de la région en termes de développement et d’employabilité.
La commission qui a fustigé les déclarations médiatiques du chef du gouvernement qu’elle a qualifiées de “provocantes”, a fermement dénoncé “la répression exercée contre des manifestants”.
Elle a, à cet égard, appelé à garantir à la région du Kef son droit au développement et à mettre en oeuvre les procès verbaux signés depuis 2012.
La commission a, par ailleurs, décidé d’entrer en grève régionale le 3 mai prochain, indique-t-on de même source.