Le Parti islamiste Hizb Ettahrir a rejeté dimanche des accusations sur son implication dans les évènements à Kerkennah, lancées à son encontre par le chef du gouvernement Habib Essid.
Dans une rencontre avec des médias tunisiens samedi, Essid avait indiqué que, selon des enquêtes préliminaires, le parti Hizb Ettahrir et le Front populaire (opposition de gauche) sont impliqués dans les violences qu’a connues ces derniers jours l’île de Kerkennah.
« Une telle accusation est irrecevable de la part de celui qui a été chargé de servir la chose publique et de permettre aux habitants de bénéficier des richesses de leur pays », a déclaré Abderrouef El Amri, chef du bureau politique du parti lors d’un meeting à Sfax.
La compagnie Petrofac est une nouvelle forme de la « domination colonialiste », a toutefois clamé Abderrouef El Amri, réitérant l’appel du parti à « extirper les puissances coloniales » et à instaurer un Etat islamique. Samedi, le Front populaire avait désapprouvé les accusations lancées par Essid à son encontre.
Vendredi, l’armée s’est déployée à Kerkennah, après une nouvelle journée d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, suite à la dispersion par la police, le 3 avril, d’un sit-in de chômeurs qui durait depuis plusieurs semaines devant les locaux de l’entreprise Petrofac.