Le Front populaire a désapprouvé samedi des propos attribués au chef du gouvernement Habib Essid, dans lesquels il pointe le rôle du Front dans la crise sociale que connaît l’île de Kerkannah.
Des médias ont rapporté plus tôt dans la journée des déclarations de Habib Essid selon lesquelles des militants du Front populaire et de “Hizb Attahrir” sont impliqués dans les violences qu’a connues ces derniers jours l’île de Kerkennah.
Habib Essid a tenu ces propos lors d’une rencontre, samedi matin, avec des journalistes de la presse nationale écrite et en ligne, ont indiqué ces médias.
Accuser le Front d’être derrière les violences et le chaos à chaque mouvement social devient « une habitude », a déploré le Front dans un communiqué, appelant le chef du gouvernement à « assumer ses responsabilités » dans la crise en cours.
Le gouvernement est le premier responsable de ce qui arrive à Kerkennah, a riposté le Front, estimant que le chef du gouvernement aurait mieux fait de proposer des solutions aux problèmes de l’île, au lieu d’opter pour « la répression » des manifestants.
Vendredi, l’armée s’est déployée à Kerkennah, après une nouvelle journée d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, suite à la dispersion par la police, le 3 avril, d’un sit-in de chômeurs qui durait depuis plusieurs semaines devant les locaux de l’entreprise Petrofac.