Le rythme de création des associations est passé d’une moyenne annuelle de 2100 après la révolution à 878 en 2015 du fait des restrictions imposées, selon le rapport de l’Observatoire international des associations et du développement durable.
Jusqu’à fin février 2016, 40 associations seulement ont vu le jour, indique le président de l’Observatoire Mohamed Fadhel Hamdi, qui s’exprimait vendredi en conférence de presse à Tunis.
Il a déploré « la fermeture abusive » des associations par de simples décisions prises par les gouverneurs et la dissolution de dizaines d’autres par le Secrétaire général du gouvernement et l’intermédiaire du chargé général du Contentieux de l’Etat.
Mohamed Fadhel Hamdi a accusé les autorités de violation du droit de créer des associations et de transgression des lois nationales et textes internationaux, regrettant « une volonté politique de restreindre les libertés associatives sous prétexte de combattre le terrorisme ».
Le rapport de l’observatoire a été remis à l’ambassadeur de Tunisie à Genève et au membre du Comité de l’ONU contre la torture ainsi qu’au directeur du bureau régional Moyen-Orient-Afrique du Nord du Haut commissariat aux droits de l’homme.
Le président de l’Observatoire a annoncé la mise en place d’un observatoire législatif et deux autres pour les données relatives aux associations et aux violations commises à leur encontre.
Ces trois observatoires auront pour mission la collecte des données des associations publiées sur le Journal officiel (Jort) et reçoivent les plaintes des associations victimes de violations, a-t-il expliqué.