Le juge new-yorkais en charge du scandale de corruption de la Fifa a annoncé mercredi lors d’une audience qu’il prendrait une décision sur la date du procès d’ici à la fin de la semaine.
Les procureurs avaient proposé mardi le 27 février 2017, une date “agressive mais réalisable” selon eux, pour commencer la sélection des jurés préalable au procès.
Mais vu l’énormité du dossier, un avocat des huit accusés ayant plaidé non coupable aux Etats-Unis a plaidé que l’échéance de février n’était “pas tenable”.
Six des accusés étaient présents, avec une armée d’avocats, pour cette audience qui a duré 25 minutes à Brooklyn.
Devant le juge Raymond Dearie, les défenseurs d’Eduardo Li, l’ancien président de la Fédération costaricienne de football, ont réclamé au moins un mois de délai, soulignant que le dossier faisait de 700 à 900 millions de pages.
Selon le calendrier proposé par les procureurs pour un procès débutant le 27 février, tous les éléments à charge devraient être soumis au tribunal d’ici au 30 juin prochain.
Mais les procureurs ont admis que d’autres éléments pourraient arriver après cette date. D’autant que neuf accusés sont toujours sous le coup d’une procédure d’extradition.
Le juge a de son côté déclaré qu’il devait avancer avec les huit accusés actuellement assignés à résidence aux Etats-Unis, avec de “lourdes contraintes”.
“Je prendrai une décision avant la fin de la semaine”, a-t-il dit à propos du procès. Les accusés présents étaient le Brésilien Jose Maria Marin, Eduardo Li, les Guatémaltèques Hector Trujillo et Brayan Jimenez, le Vénézuélien Rafael Esquivel et Costas Takkas, qui a la double nationalité grecque et britannique. La prochaine audience a été fixée au 3 août.
Au total, 39 personnes et deux entreprises de marketing sportif sont accusées d’avoir sollicité et reçu quelque 200 millions de dollars de pots-de-vin sur plus de 25 ans, dans ce scandale de corruption et blanchiment d’argent.
Quinze d’entre elles ont plaidé coupable et accepté de coopérer avec l’enquête, dans l’espoir d’une peine réduite.