Pour l’artiste et trompettiste américain Terence Blanchard dont les compositions sont aux allures groovy, funky, r&b et blues, “la musique et l’art en général sont la consécration du désir de s’exprimer”.
Terence Blanchard et son quintette The E-Collective débarquent à Tunis avec une telle euphorie musicale qui s’empare des corps et des âmes dans un double concert Jazz instrumental, présenté mardi soir, au Barcelo Gammarth avec son compatriote Raul Midon, un artiste au talent exceptionnel qui, malgré la cécité, valse entre plusieurs instruments à la fois: guitare, clavier et piano.
Présenté en première partie de la soirée, Raul Midon, originaire du nouveau Mexique a donné une prestation où se fusionnent les sonorités Soul, funk et jazz aux belles mélodies de la musique latine. Sa sensibilité d’artiste a rejoint sa sensibilité humaine créant une ambiance très intime sous les sonorités acoustiques de sa guitare.
Quand la trompette et la guitare se rencontrent dans une soirée, le spectateur ne peut que s’émerveiller du savoir-faire d’artistes américains, aux origines africaines et espagnoles où l’euphorie démesurée et l’exaltation musicicale font voyager les esprits dans un univers rythmique et sonore lointain.
Il s’agit du premier spectacle américain de l’actuelle édition de Jazz à Carthage, un festival qui a longtemps habitué son public tunisien à faire parvenir des sommités du Jazz venues des quatre coins du monde et spécialement des Etats-Unis d’Amérique, berceau du Jazz moderne.
De véritables moments de plaisir dans un nouveau concert et une nouvelle ambiance où se côtoient les talents multiples d’artistes compositeurs et interprètes. La connexion avec la musique était totale, côté artistes comme côté public qui s’est laissé emporté par les belles mélodies de la trompette de Terence Blanchard et de la guitare de Midon.
C’est d’ailleurs ce qu’a déclaré l’artiste Terence Blanchard à l’issue de son concert. Blanchard témoigne “j’ai trouvé un public merveilleux, avec qui s’est créée un véritable partage depuis le début du spectacle”. Selon lui, c’est évidemment “la chose la plus géniale qu’on trouve (avec son groupe de musiciens) quand on va dans un autre pays que le notre de découvrir différentes cultures”
Et être sur le Contient noir est une chose extrêmement importante pour Blanchard “cela procure une telle énergie comme si vous retrouvez l’endroit où vous êtes né”, dit- il, se rappelant de son voyage une fois en Afrique du Sud où “on m’a lancé, bienvenue chez vous!”.
Pour lui “l’art est un langage universel, quelque soit l’endroit d’où on vient, surtout quand un artiste présente une musique profonde, qui réussit à toucher le fond des gens et fusionner leurs émotions, ne serait ce le temps d’une soirée”.
Blanchard qui n’est pas à sa première visite en Tunisie, sa relation avec le vieux Continent date depuis les années 80 où il aime venir se produire car “il a un profond sentiment que la musique est le moyen de partage le plus sincère”.