La fermeture du passage frontalier de Ras Jedir du côté libyen depuis la nuit de dimanche est une décision prise par les autorités libyennes.
Selon une source sécuritaire tunisienne, cette décision n’a aucun rapport avec les autorités sécuritaires tunisiennes.
Le directeur du poste frontière libyen, Mohamed Jarafa, a estimé dans une déclaration à la TAP que la réouverture du passage est tributaire “du respect des tunisiens de la loi libyenne en vigueur et de la souveraineté de Libye”.
Plusieurs infractions sont commises par les commerçants tunisiens, a-t-il regretté, appelant à l’impératif de garantir les mêmes pratiques aussi bien des libyens à l’égard des autorités sécuritaires et douanières tunisiennes ou pour les tunisiens envers les autorités sécuritaires et douanières libyennes.
S’agissant de l’arrestation des tunisiens du côté libyen, Jarafa a dit que la question est “une affaire de pot de vin qui est contraire à la loi”.
Il a dénoncé à ce propos l’intervention des parties tunisiennes dans de telles affaires. Des commerçants de Ben Guerdane ont fermé dimanche la route reliant Ben Guerdane et Ras Jedir pour protester contre l’arrêt du commerce avec la Libye et solliciter une intervention auprès des parties libyennes pour reprendre le commerce, seule source de revenue pour les habitants de la région, et libérer les six tunisiens arrêtés du côté libyen.
Ce mouvement de protestation a provoqué une perturbation au niveau du trafic incitant les parties libyennes à fermer le passage en tant que mesure préventive pour éviter une éventuelle violence contre les passagers.