Le ministère de l’Intérieur a démenti samedi l’usage de la torture contre une personne interpellée suite à la dispersion, le 3 avril, d’un sit-in devant les locaux de l’entreprise Petrofac à Kerkennah, comme rapporté par la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH).
Dans un communiqué, le ministère s’est dit disposé à prendre les « mesures nécessaires » contre tout agent ayant commis des faits constituant un manquement à la loi.
La section Sfax Nord de la LTDH avait dénoncé dans un communiqué publié jeudi une intervention musclée des forces de l’ordre lors de la dispersion du sit-in, affirmant qu’un manifestant a été torturé lors de son interpellation.
Rejetant ces accusations, le ministère a appelé la section régionale de la LTDH « à vérifier les informations pour ne pas induire en erreur l’opinion publique. »
Les forces de l’ordre « continuent à faire preuve de retenue et veillent à respecter les droits de l’homme et à garantir la protection du principe de la liberté du travail » face à la situation dans la région, souligne le ministère, précisant que l’intervention policière a commencé après « plus de cinq heures » de négociations avec les protestataires.
Pour la LTDH, les forces de l’ordre avaient attaqué les protestataires après la levée du sit-in dans la nuit de dimanche à lundi.
Selon le département de l’Intérieur, des pierres et des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre, blessant « gravement » un policier et occasionnant des dégâts matériels.