Les forces sécuritaires ont assuré, jeudi matin, une protection au directeur général de l’hôpital Habib Bourguiba, Chokri Tounsi, afin qu’il puisse accéder à son bureau au niveau de la direction régionale de la santé et exercer son travail, et ce en milieu des appels de syndicalistes qui refusent la nomination d’un militaire en tant que directeur de l’hôpital.
Un renfort sécuritaire a été déployé au niveau de la direction régionale de la santé, des débris de verres près de la porte principale ont été constatés en plus d’un arrêt de l’activité au sein de cet établissement, a rapporté le correspondant de la TAP dans la région.
Cette situation a provoqué un état de colère parmi les citoyens ainsi que les cadres et les agents de la santé qui étaient “empêchés de travailler sous la pression des syndicalistes”.
Le directeur général de l’hôpital, Chokri Tounsi a indiqué dans une déclaration aux médias que cette situation est inacceptable. Les efforts sont déployés pour introduire des réformes dans cet établissement hospitalier pour assurer une meilleure prestation aux patients.
Parmi les programmes réalisés, a-t-il précisé, notamment au niveau de l’administration pour améliorer le service d’enregistrement des patients et le renforcement des équipements au sein des des services de chirurgie, de réanimation et de la rénovation de l’infrastructure de base.
Le ministre de la santé publique n’a jamais cessé d’écouter les propositions visant la modernisation de l’hôpital dont une dernière proposition de lancer des travaux de rénovation au niveau du réseau d’électricité et sanitaire d’une valeur estimée à 2 millions de dinars.
Chokri Tounsi a appelé les membres du syndicat de l’hôpital à respecter le travail syndical afin d’œuvrer de concert pour assurer une meilleure prestation et préserver l’intérêt général de cet établissement hospitalier.
Le secrétaire général de la section régional de la santé et membre du bureau exécutif de l’union régionale du travail Adel Zouaghui a réitéré le refus du syndicat de nommer un militaire à la tête de cet établissement.
Le syndicat refuse également l’atermoiement du ministre de la santé dans l’application de l’accord convenu en mois de mars dernier selon lequel un civil sera nommé à la tête de l’hôpital Habib Bourguiba. Il a appelé à ce propos à stopper les mesures disciplinaires à l’encontre des syndicalistes.