Le piratage d’Inkyfada, une atteinte criante à la liberté d’expression

La coalition civile pour la défense de la liberté d’expression (CCDLE) a appelé à ouvrir d’urgence une enquête sur le piratage du site Inkyfada spécialisé dans l’investigation.

Dans une déclaration jeudi, la coalition relève que le piratage d’Inkyfada est une « atteinte criante » à la liberté d’expression et d’accès à l’information.

Cet acte traduit la gêne ressentie face à certains contenus médiatiques traitant de questions cruciales comme la corruption, la torture et les droits économiques et sociaux. D’autant qu’il reflète le désir d’imposer, à la place, des contenus stéréotypés, plus proches de la propagande politique, peut-on lire dans le texte de la déclaration.

De fausses informations sur l’enquête « Panama Papers » ont été publiées sur le site d’Inkyfada à la suite du piratage de sa plate-forme qui a fait l’objet d’une cyber- attaque.

Un groupe de journalistes du site Inkyfada ont participé à l’enquête d’investigation « Panama Papers » qui a révélé l’implication d’un grand nombre de personnalités politiques et hommes d’affaires dans des opérations d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent.

Créée en 2013, la CCDLE regroupe plusieurs associations dont la Ligue tunisienne des droits de l’homme, l’association Yakadha, le syndicat des journalistes tunisiens et le centre de Tunis pour la liberté de la presse.