Le ministre de l’Intérieur Hédi Majdoub a souligné, mardi soir, que 20% seulement des plaintes parvenues à son département pour torture ou mauvais traitement dans les prisons et les centres de détention sont fondées. Le reste des plaintes n’ont rien avoir avec la réalité, a-t-il dit.
Auditionné par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur les cas de torture et de décès dans les centres de détention et des prisons, Majdoub a assuré que son département effectue, régulièrement, des visites inopinées et annoncées aux différentes unités de sécurité pour relever les erreurs professionnelles, mener les enquêtes administratives nécessaires, infliger des sanctions aux contrevenants ou les traduire devant la justice, le cas échant.
En témoigne, a-t-il soutenu, deux sécuritaires du district de la sûreté nationale de Carthage ont été déférés, le 2 octobre 2015, devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis I pour une affaire de torture. Après l’interrogatoire, deux mandats de dépôt ont été émis à leur encontre, a souligné le ministre.
D’après Majdoub, la cellule chargée des droits de l’homme au sein du ministère de l’Intérieur avait reçu, en 2015, quelque 81 plaintes pour torture et mauvais traitement.