Des cas de torture sur des personnes souffrant d’un handicap mental ont été signalés à l’organisation contre la torture en Tunisie, a révélé l’organisation dans son rapport mensuel pour le mois mars, publié vendredi.
“L’organisation a documenté des cas (de torture) sur des personnes titulaires d’une carte indiquant leur statut de handicapés mentaux”, a écrit sur sa page Facebook l’association spécialisée dans la lutte contre les violences policières et étatique.
Selon la présentation du rapport de l’organisation publiée sur Facebook, au moins un de ces cas a eu lieu au mois de mars dernier.
En tout, quinze cas de torture, de violence ou de mauvais traitement ont été signalés courant mars contre 25 cas en février, a indiqué l’organisation, appelant le parquet à enquêter sur ces cas.
Les victimes ont parfois des difficultés à identifier les agents qui les ont agressées, rapporte l’organisation, dénonçant les manquements de l’Etat à ses obligations de venir en aide aux victimes de torture, conformément à la convention internationale contre la torture.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le secrétaire général de l’organisation Mondher Cherni a dénoncé la longueur de la procédure judiciaire, particulièrement pendant l’instruction. Une longueur, a-t-il regretté, qui pousse des plaignants à renoncer. Un bureau pour recevoir les plaintes des victimes ou une instance d’investigation sur les dépassements des services de la police pourraient pallier à cette longueur de la procédure judiciaire, a considéré Cherni.