La coordination de l’environnement et du développement à Sfax a fait part de son inquiétude face à ce qu’elle a qualifié “d’atermoiement” dans l’application de la décision de fermeture de la SIAPE.
La décision de fermeture de la SIAPE a été prise sans l’appliquer jusqu’à présent.
La coordination a mis en garde dans une déclaration rendue public jeudi à faire recours à des mouvements de protestation afin de concrétiser la volonté des habitants de Sfax et leur droit à un environnement sain.
La coordination a condamné ce qu’elle a qualifié de retour à “la campagne de SIAPE” à travers les différents médias dans une tentative “d’enterrer” la décision de fermeture de la SIAPE en infraction à la loi, selon la déclaration.
Cette campagne intervient quelques jours après la visite du ministre de l’énergie et des mines, Mongi Marzouk à Sfax qui avait annoncé à travers les médias une prochaine publication d’une feuille de route pour exécuter les décisions du conseil des ministres tenu en janvier dernier relatif à l’avenir de la SIAPE.
Cette annonce, a estimé la coordination de l’environnement, est une nouvelle tentative vaine de la part des responsables de la SIAPE pour pratiquer une presser sur le gouvernement afin de renoncer à ses engagements et prendre des décisions en faveur de la société malgré les crimes environnementaux commis dans la ville de Sfax durant une soixantaine d’années.
La coordination a appelé le gouvernement et le ministre de l’énergie et des mines à mettre en application l’accord convenu, lors de la séance de travail tenue avec les représentants de la coordination concernant ce dossier et l’approbation du Groupe Chimique Tunisien (GCT) de démanteler les trois unités de l’usine dans un délai d’une année.
La coordination a appelé également le ministre, premier responsable politique du groupe chimique à presser la société à ne pas prendre des mesures susceptibles de reporter la décision de fermeture notamment avec le lancement d’une démarche pour traiter la situation sociale des ouvriers de la société.
La coordination a exprimé son refus à toute activité chimique à Sfax et son attachement à la légitimité des revendications des habitants de la région voulant vivre dans un climat sain. La coordination de l’environnement et de développement à Sfax compte près de 40 structures (associations et organisations).