Tunisie – BCE : L’opposition ne reconnaît pas toute action positive entreprise par le gouvernement

tunisie-directinfo-Beji-Caid-Essebsi-president-tunisien-president-de-la-Republique-nidaa-tounesLe président de la République Béji Caid Essebsi a déploré mercredi le fait que l’opposition ne reconnaisse pas toute action positive entreprise par le gouvernement.

Béji Caid Essebsi qui répondait aux journalistes ayant animé une émission radiophonique d’une heure et demi sur « Radio nationale », « Mosaique FM » et « Radio Med » était critique à l’égard du Front populaire qui, selon lui « ne représente pas toute la Tunisie ».

Il a rappelé les positions de cette coalition regroupant des partis nationalistes et de gauche au sujet du projet de la loi de réconciliation économique, des alliances de la Tunisie dans le cadre de la guerre contre le terrorisme et de l’endettement extérieur.

Caid Essebsi s’est dit surpris de la décision du Front populaire de boycotter la cérémonie officielle, au palais de Carthage, marquant la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance.

« Les positions du Front populaire ne sont pas fondées sur des données précises », a-t-il regretté. « Je demande au Front populaire de ne pas exercer le terrorisme intellectuel à mon égard et de s’acquitter de son rôle en tant qu’acteur politique d’opposition au sein du parlement et non pas dans la rue. »

Il a réaffirmé son attachement au projet de réconciliation économique en tant qu’issue pour faire sortir la Tunisie de la situation économique difficile qu’elle connaît, estimant que l’endettement extérieur était incontournable au regard de la situation prévalant dans le pays.

Il a également critiqué « l’obsession » et l’« instrumentalisation » par les différentes sensibilités de l’opposition de la question de la normalisation, affirmant que la Tunisie n’a pas l’intention de normaliser ses relations avec Israël et qu’elle demeure l’un des principaux pays qui soutiennent la cause palestinienne.

La présidence de la République n’est pas en conflit avec le Front populaire, a-t-il toutefois tenu à préciser. Elle entretient des relations avec toutes les sensibilités politiques. La relation avec le mouvement Ennahdha repose sur une alliance dictée par les résultats des élections législatives, a-t-il justifié.

Au sujet de la position de la Tunisie envers le parti Hezbollah libanais, Béji Caid Essebsi a déclaré que la Tunisie soutient ce « parti patriotique dans sa lutte pour recouvrer les territoires libanais occupés par Israël », précisant que la position de la Tunisie se limite à ce niveau et n’englobe pas les positions de ce parti au sujet d’autres questions dont il ne donne pas des précisions.

Rappelant le contenu de la déclaration dans laquelle la Tunisie clarifie sa position sur cette question après la réunion des ministres arabes de l’Intérieur tenue début mars, Béji Caid Essebsi a affirmé que la politique extérieure de la Tunisie est « équilibrée » et est fondée sur des constantes définies par l’Etat tunisien depuis Bourguiba en termes de non ingérence dans les affaires internes des pays et de non- soumission aux pressions extérieures.