En Tunisie, au moment où presque tous les pays s’emploient à verrouiller leurs frontières et à lutter avec plus de fermeté et plus de détermination contre le terrorisme et ses pépinières (les mosquées), des parties au pouvoir manœuvrent aux fins de maquiller la réalité sur les lieux de culte dans le pays et de préparer le terrain pour une future négociation avec les terroristes en vue de leur réhabilitation et réintégration dans la société.
Le premier à l’avoir fait n’est autre que Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, premier parti du pays après l’émiettement du parti vainqueur aux dernières élections, Nidaa Tounès. Au lendemain du raid contre Sabratha, il a osé déclarer sans aucune décence que «les daechiens tunisiens frappés en Libye étaient les enfants égarés de la Tunisie».
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Une semaine après, un des ministres nommé par ses soins au sein du nouveau gouvernement Essid II, en l’occurrence le ministre de la Justice, Omar Ben Mansour, a déclaré en public qu’«il est possible de réhabiliter les terroristes repentis par le dialogue»,avant d’ajouter que «les terroristes sont les enfants de la République qui se sont égarés et pris un mauvais chemin».
Pour un pays qui aspire à devenir un Etat de droit, les propos de ce ministre, qui a en plus la lourde charge de veiller au respect de la loi, sont, le moins qu’on puisse dire, scandaleux. Au lieu de s’aventurer sur l’indécente piste sans issue de la réconciliation avec les terroristes, ce ministre a intérêt à justifier ses honoraires payés par le contribuable, à balayer devant sa maison et à bien gérer, entre autres, les prisons. Est-il utile de rappeler ici le témoignage poignant, sur les ondes de Radio Mosaïque, du rappeur Mohamed Zorgui, alias «7amma Gladiateur», lequel a révélé que les terroristes détenus manœuvrent en toute liberté dans les prisons, y vivent selon leur rythme et y font la pluie et le beau temps.