Le directeur de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE) Saleh Housseini a déclaré, mercredi, que les quantités de pétrole infiltrés sur la plage de Kerkennah ont avoisiné les trois mètres cubes et les opérations de nettoyage ont avancé de 60%.
Le 14 mars 2016, une fuite de pétrole a été enregistrée au niveau du canal d’aspiration d’air du puits numéro 7 du champs Sarsinya (Kerkennah) relevant de la société Tina des services pétroliers. Cette dernière a chargé, depuis le 17 mars 2016, deux sociétés de dépolluer la mer et de traiter les déchets, précise Housseini.
Intervenant au cours d’une conférence de presse, le responsable a déclaré que la fuite de pétrole peut être contrôlée et reste « limitée » par rapport à d’autres cas enregistrés dans le monde, comme la fuite d’environ 800 mille tonnes de pétrole dans le Golfe du Mexique en 2010.
Il a, par ailleurs, souligné que les équipes ont rassemblé, jusqu’à mardi, 148 sacs d’herbes polluées (2960 kg), 17 sacs d’algues (72 mètres carrés), 380 sacs de pierres (3 mille kg) et 380 sacs de sables (3200 kg). Le responsable a, dans le même cadre, précisé que les experts de l’ANPE supervisent toutes les étapes des travaux de nettoyage, outre le stockage et le transport vers l’unité de traitement située dans le gouvernorat de Sfax.
L’ANPE a, en outre, demandé à la société Tina et aux sociétés pétrolières opérant en Tunisie, de prendre des dispositions préventives et d’élaborer des plans d’intervention urgents. Pour Hatem Ben Kdim, chef de cabinet du ministre de l’environnement et du développement durable, la société Tina de services pétroliers n’a pas prévenu immédiatement les autorités concernées de l’incident.
Un procès de contravention a été rédigé contre cette société par les experts contrôleurs de l’ANPE, a souligné le responsable, faisant remarquer, à son tour, que la pollution de la plage de Kerkennah reste « superficielle ».