Des dirigeants du mouvement Nidaa Tounes et d’autres ayant présenté leur démission ou gelé leur adhésion au sein du parti ont adressé un appel aux dirigeants actuels de Nidaa, les exhortant à refonder le parti sur des bases démocratiques.
Il s’agit pour eux d’opter pour une direction collective et d’activer le projet initial de Nidaa Tounes.
Parmi les signataires de l’appel (une soixantaine) figurent notamment Mahmoud Ben Romdhane, Néji Jalloul, Said Aidi, Bochra Belhaj Hmida, Ridha Charfeddine, Zohra Driss, Moncef Sellami, Faouzi Elloumi, Lazhar Akremi, Tahar Ben Hassine, Afif Chelbi, Abdelaziz Rassaa, Mounir Ben Miled, Faiza Kéfi et Ahmed Smaoui.
Les signataires de l’appel soulignent que les défis majeurs auxquels fait face la Tunisie exigent de placer l’intérêt du pays au-dessus des calculs partisans et des ambitions personnelles étriquées.
Tout en appelant à l’adhésion à cette initiative, les signataires expliquent qu’elle intervient en « l’absence d’un parti moderniste démocratique qui se présente comme une force de proposition et qui est adapté au modèle de la société et des acquis progressistes du pays. »
Dans une déclaration, jeudi, à l’agence TAP, Lazhar Akremi, démissionnaire de Nidaa Tounes, a indiqué que cette initiative vise « l’annulation du congrès de Sousse et l’activation du projet initial du parti ».
Il a appelé « toutes les bonnes volontés sincères à unifier les rangs pour activer le parti et revenir à l’étape de 2014 », au cours de laquelle il était géré, selon lui, sur une base démocratique. Faouzi Elloumi qui avait lancé le « Courant Al-Amal » au sein de Nidaa a dit soutenir cette initiative qui vise à « sauver le parti et à réajuster son processus. »