Les travaux des 9 ateliers de travail organisés dans le cadre du dialogue national sur l’emploi ont conclu que le problème de l’emploi est structurel et lié au modèle de développement en place.
Les participants ont estimé que ce modèle de développement est incapable de générer des postes d’emploi et de résorber le nombre important des demandeurs d’emploi. Ils ont soulevé la pression exercée sur la fonction publique, appelant à repenser ses mécanismes d’emploi qu’ils qualifient de « précaires ».
Le renforcement de la formation professionnelle au sein des entreprises, la révision du système de l’éducation, la protection de la propriété intellectuelle des projets, la promotion de l’infrastructure et l’impulsion de l’investissement ont été vivement recommandés.
Les participants ont relevé que la consécration du droit à un emploi demande l’élaboration de stratégies et politiques encourageant l’installation des jeunes à leur propre compte.
Parmi les recommandations, figurent, également, l’encadrement des jeunes promoteurs, la préservation de la pérennité des entreprises et des projets crées à travers de nouveaux mécanismes et de nouvelles incitations.
Concernant l’emploi à l’étranger, les suggestions se sont articulées autours du changement de la politique d’émigration des compétences et l’encouragement de l’émigration Sud-Sud. Il s’agit, aussi de renforcer la coordination au niveau maghrébin et de respecter les droits de la femmes émigrée.
Abordant les cadres organisationnel et institutionnel, les intervenants ont, notamment, préconisé la révision de la législation relative à la fonction publique et à l’élaboration de nouvelles approches tenant compte des aspect économique, sociaux et institutionnel.
Ils ont, sur un autre plan, relevé l’inadéquation des systèmes d’éducation, d’enseignement supérieur et de formation avec les besoins du marché de travail ainsi que l’inadaptation du financement au modèle de développement.
Les participants ont appelé, dans ce sens, à la nécessité de hâter la promulgation des lois relatives aux réformes qui s’imposent, en particulier, dans le secteur bancaire, outre l’élaboration d’un guide sur les mécanismes de financement.
Organisés sur deux jours, les travaux du dialogue nationale sur l’emploi seront sanctionnés par un rapport qui comporte un diagnostic de la réalité de l’emploi en Tunisie et les recommandations.