Le président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), Abdessatar Moussa s’est dit “comprendre” les soldats de l’armée tunisienne qui se sont pris en selfie avec les cadavres des terroristes abattus à Ben Guerdane.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, le président de la LTDH est revenu sur l’attitude des soldats tunisiens qui ne cesse de prêter le flanc à la critique.
“Leur agissement ne peut en aucun cas être considéré comme un acte de mutilation”, a-t-il estimé, appelant à s’abstenir de “dramatiser ou d’amplifier l’incident” “Point n’est besoin d’insister sur le fait que les soldats sont encore en début de carrière et ne sont pas encore expérimentés”, a-t-il ajouté.
“Dans des situations pareilles, l’expérience joue un rôle majeur et décisif dans la maîtrise des émotions et des sentiments pour un jeune soldat qui, au terme d’un rude combat, a réussi à éliminer des terroristes”, a-t-il fait savoir.
Sur le recours à la violence et la contrainte lors de l’interrogatoire, Moussa a tenu à faire le distinguo entre la “violence légale” en vigueur dans les différents pays du monde et la “torture systématique”, une pratique solennellement prohibée par les différents pactes internationaux.
A ce titre, le président de la LTDH a plaidé en faveur de “nouvelles méthodes d’interrogatoire” et à offrir à l’enquêteur préliminaire les mécanismes nécessaires permettant d’identifier les circonstances des infractions notamment celles à caractère terroriste