Les sages-femmes de Tunisie veulent leur propre statut. Une revendication exprimée en clair à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme qui coincide avec le 8 mars de chaque année.
“Cet évènement d’envergure est une occasion pour organiser des festivités mais aussi et surtout pour plaider en faveur de nos revendications légitimes”, a déclaré à l’Agence TAP, Jalila Hammami, membre de l’union nationale des syndicats des sages-femmes de Tunisie.
“Il est grand temps d’élaborer un statut particulier propre à notre profession, adapté aux normes internationales en vigueur”, a-t-elle dit en marge d’une manifestation tenue, mardi, à Tunis à l’initiative de l’associations des jeunes sages femmes tunisiennes (AJSFT).
Hammami a critiqué la démarche suivie lors de l’élaboration de ce statut. Ce texte a été préparé en 2011 avant d’être révisé au lendemain des élections de 2014. Il a, par ailleurs, bénéficié de l’accord des commissions de l’assemblée des représentants du peuple (ARP). Néanmoins, il n’a pas encore vu le jour.
“Il est nécessaire d’adopter cette loi afin de sauver cette profession et de renforcer les chances de la Tunisie à adhérer à la confédération internationale des sages- femmes (ICM)”, a-t-elle martelé, soulignant que ce métier est régi actuellement par une loi caduque datant de 1946.
De son côté, la secrétaire générale adjointe de l’UNSSFT, Souad Kombas a réaffirmé la détermination des sages-femmes à organiser un jour de colère le 5 mai prochain pour protester contre l’initiative du ministère de la santé visant à intégrer les sages femmes dans le corps des infirmières spécialisées.
Elle a appelé à l’amélioration professionnelle et morale de la situation des sages-femmes, mettant l’accent sur la spécificité de cette spécialité à vocation féminine.
Une tente a été dressée à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis à l’initiative de l’association AJSFT en partenariat avec l’UNSSFT et l’association Afak.
Elle a regroupé des photos mettant en valeur le rôle de la sage-femme aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines.