C’est lors d’une interview accordée à « L’Orient-Le Jour » que David Thomson, spécialiste des mouvements djihadistes, est revenu sur l’attaque perpétrée, lundi 07 mars 2016, dans la ville de Ben Guerdane.
David Thomson a indiqué que la ville de Ben Guerdane représente une ville clé pour les terroristes, étant donné son emplacement stratégique et « en raison d’une phrase qui a été prononcée par Abou Moussab el-Zarqaoui, qu’on peut considérer comme le père spirituel de l’État islamique (EI). Après 2004, et la fameuse bataille de Falloujah en Irak, il avait dit dans l’un de ses messages audio : « Une ville en Tunisie s’appelle Ben Guerdane. Si elle avait été près de Falloujah, elle aurait libéré l’Irak. » Cela montre qu’à l’époque déjà il y avait beaucoup de Tunisiens dans le premier djihad irakien. », a t’il indiqué.
Thomson, estime que la fermeture des postes frontaliers et le renforcement des patrouilles, au niveau des frontières ne seront pas suffisants pour faire face au fléau du terrorisme. Puisque selon lui, il est assez facile de traverser le mur de sable établit par l’Etat tunisien pour limiter l’infiltration des terroristes. ».
Le journaliste a ajouté qu’il faut également tenir en compte qu’il y a encore un grand nombre de djihadistes qui sont sur le sol tunisien, qui se sont rasé la barbe et qui sont passés dans la clandestinité. il y a un certain nombre de militants et de djihadistes tunisiens qui sont sur le sol tunisien, qui sont armés et déterminés, et qui peuvent passer à l’action. », a-t’il dit.