« Evoquer la problématique de l’égalité dans l’héritage entre les deux sexes en Tunisie, constitue une question saine et n’est nullement une hérésie visant à semer la discorde et à transgresser les textes coraniques» a estimé dimanche, à Sfax, la chercheuse et universitaire Amel Grami, chercheur universitaire.
S’exprimant lors d’un séminaire sur « l’égalité dans l’héritage », organisé à l’initiative de la section régionale de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), Grami a noté que « la question de l’égalité dans l’héritage nécessite le changement des mentalités et la rupture avec la vision de mépris à l’égard de la femme et l’hypocrisie sociale.
Grami a appelé dans ce cadre, le gouvernement à appliquer les dispositions de la constitution relative à l’égalité entre les deux sexes, d’autant qu’elles résultent d’un consensus entre tous les partis politiques et le tissu associatif.
De son coté, la présidente de la section régionale de l’ATFD de Sfax, Sajiâa Yaïch, a fait remarquer que « la discrimination dans l’héritage constitue une forme de violence économique contre la femme.
Elle a estimé que l’application des dispositions prévues par les textes internationaux relatifs aux droits Humains demeure la seule alternative et permet de trancher sur cette question, appelant, dans ce cadre, la société civile à jouer sont rôle dans ce domaine.