Tunisie : La détérioration du patrimoine naturel de l’ancienne oasis de Tozeur menace de disparition un poisson rare

L’ancienne oasis de Tozeur a perdu, depuis plusieurs années, la plupart de ses caractéristiques environnementales dont, essentiellement, les oueds qui assuraient l’équilibre écologique et la diversité biologique de ce patrimoine naturel.

Les oueds de l’oasis de Tozeur se distinguent par un poisson rare «Psetta Maxima » et connu dans la région sous l’appellation de «Teress».

Ce poisson, une espèce unique dans le monde risque de disparaître, ce qui a poussé l’association de sauvegarde de la ville de Tozeur a tiré la sonnette d’alarme pour avertir de la situation environnementale dangereuse des oueds de l’ancienne oasis.

Nebil Gasmi, membre de cette association et chercheur, a indiqué dans une déclaration, à l’Agence TAP, qu’un vrai problème environnemental menace l’oasis de Tozeur et surtout les oueds de l’ancienne oasis.

Il a ajouté que la pollution de ces oueds qui ont été transformés en décharges anarchiques et canalisation d’écoulement des eaux usées, est considéré comme le principal facteur causant la disparition de ce poisson rare.

Le poisson «Teress», une espèce rare dans le monde et dont les origines remontent à environ 5 millions d’années, vit dans les eaux douces des oueds, des sources d’eau et canaux d’irrigation dans les régions subtropicale.

L’oued de Tozeur est considéré comme le dernier endroit nord africain ou ce poisson rare a été observé après avoir disparu dans les régions de Gafsa et Nafta (Tunisie) et du sud Algérien.

Le chercheur a appelé les services régionaux et les associations opérant dans le domaine de l’environnement à intervenir en vue de préserver cette espèce rare qui constitue l’une des spécificités de la diversité biologique dans la région de Tozeur.

Dans le même contexte, l’union régionale des agriculteurs a averti que l’asséchement et la coupure de l’eau des oueds ont provoqué la perte de rendement de l’ancienne oasis, évoquant la nécessité de forer des puits et de pomper leurs eaux dans les oueds.

Pour préserver le patrimoine naturel de l’ancienne oasis, plusieurs associations ont mené, depuis décembre 2015, des campagnes de propreté dans les oueds d’El Mencher et Karihman.