Reporters sans frontières (RSF) a fait part de son intention de développer ses activités et ses projets en Afrique du Nord, notamment au Maroc, en Algérie et en Libye.
Dans une déclaration dont l’Agence TAP a eu copie, mardi, RSF a indiqué qu’après avoir contribué à l’émergence et à la consolidation de la liberté de la presse en Tunisie, notamment grâce à la création d’un bureau à Tunis en 2011, elle compte développer ses activités dans le Maghreb.
« Informer, constitue aujourd’hui encore une activité à haut risque dans des Etats comme l’Algérie et le Maroc », où prétextant l’atteinte à la sécurité ou à l’intérêt national, « les autorités des deux pays maintiennent une très forte pression sur le journalisme indépendant », peut-on lire dans le texte de la déclaration.
Selon la même source, les pouvoirs publics tunisiens n’hésitent plus à traîner les reporters devant les tribunaux au motif fallacieux de soutien au terrorisme.
Le sort réservé aux journalistes libyens ces derniers mois dans un contexte de violence extrême implique une mobilisation en urgence afin de mieux protéger la liberté d’information dans cette zone.
Le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire estime que « l’élargissement des activités du bureau de l’organisation à Tunis contribue au renforcement de ses capacités en Afrique du nord, région éminemment importante pour l’organisation ».
Et d’ajouter : « Notre action se concentrera sur trois axes principaux, à savoir, défendre et renforcer l’indépendance des médias, plaider pour la fin des poursuites pénales à l’encontre des journalistes et agir pour mettre fin à l’impunité des auteurs d’exactions contre les reporters de la zone ». De son côté, Yasmine Kacha, la responsable du bureau Afrique du Nord, a affirmé :
« nous ferons en sorte d’allier des stratégies d’influence et des actions assistance pour aider les journalistes marocains, algériens, tunisiens et libyens à exercer librement leur métier dans l’espoir qu’enfin dans ces pays, la presse puisse jouer son rôle de contre pouvoir sans entraves ».
Ouvert après la chute du régime du président déchu Ben Ali, le bureau Tunisie de RSF avait pour principal objectif d’accompagner le chantier des réformes engagées dans le secteur des médias.