Le Comité de défense dans l’affaire de l’assassinat du leader de l’opposition Chokri Belaid a accusé le juge d’instruction en charge de l’affaire (treizième bureau du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme) de dissimuler les faits dans cette affaire.
Le juge d’instruction refuse toujours d’entreprendre certaines procédures alors que le parquet a favorablement répondu à nos demandes, a regretté Ali Kaltoum, membre du Comité de défense lors d’une conférence de presse à Tunis.
Il a parlé d’un éventuel recours « à des mesures douloureuses » qui seront annoncées le moment opportun.
Avant le 8 octobre 2015, le parquet présentait des demandes qui entravaient les efforts du Comité visant à dévoiler la vérité sur l’assassinat de Belaid, a-t-il fait observer.
D’ailleurs, l’ancien ministre de la Justice Mohamed Saleh Ben Aissa, a noté Ali Kalthoum, avait prouvé l’implication du parquet avant cette date, dans la dissimulation des faits.
L’avocat Souheil Mdimagh a accusé, de son côté, le juge d’instruction de servir des parties politiques qui cherchent à dissimuler la vérité.
La veuve de Belaid et présidente de la Fondation Belaid de lutte contre la violence, Besma Khalfaoui, a exhorté les députés, en particulier, les membres de la commission de la législation générale à remédier aux lacunes juridiques qui ont abouti, selon elle, à un traitement très superficiel de l’affaire Belaid.
La conférence de presse a été marquée par la présence de plusieurs dirigeants du Front populaire dont Hamma Hammami Mohamed Jmour, Jouneidi Abdeljaoued, Zied Lakhdhar et Abid Briki.