Le syndicat général de la Garde nationale a appelé à ne pas tenir les sécuritaires pour responsables des dépassements enregistrés lors du mouvement de protestation observé jeudi dernier à la Kasbah.
Il recommande de poursuivre, plutôt, les meneurs de ces mouvements et les parties qui se cachent derrière.
Le syndicat considère, dans une déclaration, que les sécuritaires qui ont participé au mouvement de protestation ont été manipulés par les fausses informations concernant la convention signée entre le gouvernement et les syndicats concernés.
Il dénonce fermement les dépassements qui ont émaillé ce mouvement et les réactions faites par certaines parties politiques et composantes de la société civile. Le syndicat de la Garde nationale reproche aux parties administratives leur soutien à ces mouvements au plan national et régional, appelant à la promulgation d’une loi organisant la relation entre l’autorité de tutelle et les syndicats sécuritaires.
Il propose, également, de réviser la nomination de certains dirigeants sécuritaires, « en raison de leur implication dans l’agitation syndicale, leur non respect du principe de neutralité et leur corruption administrative », peut-on lire de même source.
Dans sa déclaration, le syndicat note que les actes de violence ont été commis à titre individuel, estimant que certaines personnes sont à l’origine de ces évènements avec le soutien de parties administratives et politiques cherchant à se positionner ou à rendre des comptes devant un « mutisme déconcertant » des responsables politiques.
Pour rappel, La présidence du gouvernement a déclaré samedi avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis 1, aux fins d’engager des poursuites judiciaires contre les dirigeants du Syndicat national des forces de sécurité intérieure.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, les dirigeants du Syndicat seront poursuivis pour avoir fait irruption dans les locaux de la primature à la Kasbah, scandé des slogans politiques, brandi des menaces de désobéissance et proféré des propos immoraux qui portent atteinte au prestige de l’Etat et à ses institutions.
Ces poursuites ont été également envisagées pour entrave à la bonne marche des services de l’Etat, incitation au trouble ainsi que pour atteinte à l’ordre public et aux dispositions de l’état d’urgence.