L’ex-président de la Fifa, forcé à la démission de son poste au bout de 17 ans de règne à cause d’un scandale de corruption, a souhaité “bon courage” à son “ami” et compatriote Gianni Infantino, qui lui a succédé vendredi à la tête de la fédération, dans une lettre ouverte, publiée dans le Journal du Dimanche. “Cher Gianni, mon président…
Je te félicite, mais sache tout de même que ce poste que tu as voulu ne sera pas facile.
On attend de toi des miracles dans le contexte dans lequel tu reprends la Fifa, que j’avais dirigée ces presque dix-huit dernières années et servie pendant quarante et un ans”, a écrit Blatter.
“A Noël dernier, on s’était rencontrés chez moi à Viège. Tu venais d’entamer ta mini-campagne présidentielle et tu m’avais dit: “Je vais gagner.” Quel réalisme!”, a notamment rappelé Sepp Blatter.
La tâche est, en effet, immense pour Infantino (45 ans), élu vendredi par 115 voix sur 207 à la tête de l’institution du football mondial: redonner confiance aux sponsors et aux fans malgré le séisme qui ébranle la Fifa, cernée par la justice et confrontée à une baisse de ses revenus. “Prépare-toi bien, mais sois vigilant.
Même si tout le monde te soutient et te dit des mots agréables, sache qu’une fois dans le fauteuil de président les amis deviennent rares”, a prévenu Blatter, suspendu six ans de toute activité liée au football, en guise de conseil.
“A 18h01 vendredi, quand tu as été élu, mes épaules se sont allégées d’un poids. J’ai désormais moins de responsabilités et plus de temps pour m’occuper de ma vie. Je ne suis plus président. Mais j’accepte volontiers le système français qui fait que, lorsqu’on a été président, on reste président pour toujours!” a-t-il conclu, avant de souhaiter “bon courage” à son “ami”.
Gianni Infantino (45 ans), élu vendredi par 115 voix sur 207 à la tête de l’institution du football mondial, devrait redonner confiance aux sponsors et aux fans malgré la crise qui secoue la Fifa, cernée par la justice et confrontée à une baisse de ses revenus.