Un collectif d’une trentaine d’ONG, notamment tunisiennes, marocaines, algériennes et françaises, a lancé samedi un appel à la solidarité internationale avec “les oubliés de la révolution tunisienne”, dont les chômeurs, hommes et femmes, et les habitants des régions défavorisées.
Appelant au soutien du mouvement citoyen des jeunes chômeurs et victimes de la précarité issus des régions défavorisées, les ONGs signataires, dont l’ATFD, la LTDH et le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, ont appelé à l’ouverture “d’un dialogue rapide et effectif avec les pouvoirs publics” pour identifier des alternatives à même de répondre à l’urgence de la situation.
“Cinq ans après la révolution, aucun des gouvernements qui se sont succédé ne semble effectivement s’attacher à proposer des solutions et perspectives crédibles aux chômeurs, hommes et femmes et aux régions défavorisées victimes de la marginalisation et de la mauvaise gouvernance”, lit-on dans la déclaration.
Le collectif a aussi accusé les pouvoirs publics d’être “déconnectés de la réalité vécue par le peuple tunisien” citant, en particulier, les couches les plus fragilisées de la société “au risque d’un effondrement du pays et d’une explosion sociale aux conséquences imprévisibles et incalculables”, souligne la déclaration.
Les signataires accusent aussi les autorités publiques «d’immobilisme persistant et de tentatives d’étouffement des mouvements légitimes de contestation et de revendication des droits fondamentaux à la dignité, au travail et la manifestation pacifique”.