L’Italo-suisse Gianni Infantino a été élu vendredi à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), à l’issue d’un vote en deux tours, succédant à Sepp Blatter dans ce poste. A l’issue d’un vote serré, le numéro deux de l’UEFA a obtenu 115 voix au second tour, suivi du cheikh bahreini Salman (88 voix), du prince Ali (4 voix) et de Jérôme Champagne (0 voix).
Longtemps dans l’ombre de Michel Platini en qualité de secrétaire général de l’UEFA, Infantino s’est engagé dans la course à la présidence de la Fifa pour suppléer son mentor suspendu pour six ans. Agé de 54 ans, ce juriste de profession ne rêvait même pas il y a quelques mois de se présenter comme candidat à la présidence de la FIFA.
Il n’a d’ailleurs commencé à croire en ses chances qu’après la mise à l’écart de l’ex-patron de l’UEFA, mis en jeu dans l’une des affaires de malversation présumée qui entachent la gouvernance du football mondial.
Gianni Infantino a rejoint l’Union européenne de football en 2000 en tant que chargé de questions juridiques et commerciales. Ce supporteur de l’Inter Milan a ensuite été nommé directeur de la division juridique en janvier 2004.
Il a été ensuite nommé secrétaire général adjoint puis secrétaire général en 2009, fonction où il a contribué à la mise en place du fair- play financier. En juillet dernier, Infantino a été désigné pour siéger à la commission des réformes de la Fifa, aux côtés de 11 autres membres issus des différentes confédérations.
Cette instance, présidée par l’avocat suisse François Carrard, a été mise sur pied pour tenter de restaurer la crédibilité de la Fifa, minée par le scandale de corruption planétaire qui l’éclabousse depuis fin mai.
“Clairement, reconstruire la confiance dans la FIFA est l’essentiel et il est impératif que l’organisation, et tous ceux qui y sont liés, acceptent les réformes afin que la fédération devienne une structure moderne, crédible et transparente”, a souligné Infantino en présentant les grandes lignes de son programme.
Pour mener la bataille, le natif de Brigue (canton du Valais en Suisse) s’est armé de plusieurs réformes comme la création d’un nouveau comité exécutif, la limitation du nombre de mandats ou encore la nomination de personnalités indépendantes dans les différents comités.
Comme Platini, il est également un fervent défenseur du fair-play financier et prévoit donc la création d’un “système équitable et transparent pour les transferts” de joueurs.
En plus, le nouveau président de la FIFA n’a pas caché sa volonté de lancer un “large débat sur l’utilisation de la technologie dans le football”. Il défend en outre plus d’ouverture sur les “petites” nations avec en particulier la mise en place d’une Coupe du monde à quarante équipes, contre trente-deux aujourd’hui.